Vendredi 6 mai 2011 à 20:20

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Vous venez de mettre le disque en place.

Le mec me regarde froidement et sort un : arrête de faire la fille, entre deux gorgées. 

P. est le type le plus sexe de la table. A. est tatouée sur le ventre et M. n'arrête pas de la regarder.
J'avais l'impression d'être à limite d'un club d'échangistes. P. qui me fait rire, M. qui regarde A. 

C'est le printemps. 

Et c'est quand je me persuade que j'en ai rien à foutre, que je me retrouve à vouloir lui éclater la gueule. Dommage, A. aurait pu être très sexe si M. ne l'avait pas regardé comme ça. Quand tout le monde est parti, il se penche vers moi, mord mon oreille et prend son vieil air de cocker à la con quand je me barre pour aller à mon partiel. Je peux, dis, je peux te dire d'aller te faire foutre? 

On est d'accord, je préférais me sentir minable dans ma relation avec C., parce qu'au moins j'étais amoureuse. A tel point que je pouvais lui dire violemment que j'étais jalouse sans avoir à me justifier.

Ok. Alors arrivée au monop', achat de galettes aux maïs, truc à la con aux concombres et fromage blanc, des bières, et un mec les yeux rouges qui me fait : oh putain, comment t'es super jolie. Dans les termes je réponds merci avec sourire gratos, parce que ça fait quand même plaisir. Avant qu'il me fasse, hey miss, tu me payes une bière? Vas-y je prends la moins chère, regarde. Vas-y on la boit dans le parc après? J'paye mon joint. 

Sérieux, mais mec, y a trois semaines tu voulais que j'te paye un sandwich. Vas-y, le moins cher, vas-y jambon beurre, vas-y j'paye mon joint, quoi tu fumes pas? 

Je fume pas deux jours avant mes partiels, repasse plus tard, merci. 

Mercredi 4 mai 2011 à 21:14

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Je me retrouve seule au monde après deux semaines.

Alors j'ai pété une durite en dansant sur Blondie, oui Blondie la grande blonde trop bonne en son temps, contrairement à moi en culotte et T-shirt carrefour, t'sais le truc que tu piques quand t'as fait hôtesse d'accueil pendant deux mois (et que tu t'es dit au bout de deux jours : mais putain, plus jamais ça). Ca fait un peu prostitué ce terme, mais il est en vigueur, siouplait. 

J'avais oublié le bordel de mon apart'. En entrant, j'avais l'impression d'être partie après une fête où je n'aurais pas été, ça puait presque la beuh et la bière jusque dans les draps. Mais non. Faut pas déconner. Alors je n'ai toujours pas rangé. 

J'aurais dû aller faire un tour sur les quais. J'sais pas, prendre l'air, un coup comme ça, parler aux mecs qui font semblant de pécher. Leur dire que premièrement, ils sont très cons, deuxièmement savez pas que c'est hyper gore l'eau là? Et troisièmement leur taxer des clopes. Peut-être pas dans cet ordre là d'ailleurs. Bref. 

J'ai de l'énergie à revendre, et je me contente de répéter les paroles d'une chanson vachement naze. Même qu'il y a un moment où il a la voix de Mika. Et bordel, c'est vraiment trop con parce que je peux pas le blairer. Mais j'adore agiter mes bras en vague. On a tous des problèmes dans la vie. 

C'est à chier les révisions.

 

Mardi 3 mai 2011 à 10:58

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Il fait à manger. Il adore ça. Le problème étant que je n'ai plus faim quand il est là. Alors je passe pour la pauvre meuf anorexique avant les vacances d'été et le retour aux maillots de bain. J'ai juste parfois encore envie de bégère quand je sais que je vais le voir. C'est le truc maladif du début de relation. Mais j'ai beau être franche je vais pas lui dire : et mec, désolée, j'ai l'etomac qui me titillent quand j'te vois.

Le chat a vomi dans mes chaussures. Le genre de pompes que tu portes tout le temps. Est-ce que je vais vomir dans ses croquettes moi? Non. J'ai trop de respect. 

J'suis tellement juste niveau fric que j'peux toujours pas acheter de clopes. Et comme c'est le retour dans l'apart' je peux pas chourer cinq euros dans le portefeuille de papamaman. Alors je passe mon temps à faire la manche sous l'abri bus, dans la rue, en gros dès que je vois un mec la clope au bec. J'fais jouer mes cils et l'air désespéré. 

C'est marrant parce que c'est là que tu te découvres un coté camé. Enfin. 

 


Jeudi 28 avril 2011 à 11:36

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La vérité est ailleurs, mais les réponses sont ici. 
Ca résiste dans tous les sens, et ça n'ose pas se prendre la main. T'es énervé, juste fatigué. Les réponses ne doivent plus se limiter à oui ou non. Il faut ajouter du contenu.  Se justifier bordel, et surtout raconter tout ce que tu fais.  Sir yes sir ! T'emballe pas, ça va aller. 

Deux jours sans clopes, le monde devient exaspérant. Je compense par les sucettes à la fraises, les chewing-gum à la fraise, le sirop à la fraise. J'hésite entre la violence sincère, marquée par le désespoir, et le pacifisme passif, à s'endormir sur ses idées. Alors je regarde des films gores, en écoutant du reggae chrétien, alors que j'emmerde la religion. Comme dirait l'autre, enfin Baudelaire quand même : dieu est le seul être qui, pour régner, n'a même pas besoin d'exister. Instant culture. 

Revirement, il faut que je prenne sur moi. Problématique de ma vie, lutter contre mon égoïsme et arrêter de les considérer comme des objets plaisants, juste un instant. Je ne suis jamais aussi bien que seule avec quelqu'un qui s'intéresse à moi. Je ne suis jamais aussi bien qu'avec plusieurs personnes en même temps. Pas ensemble, mais en même temps. Montrer que je suis avec quelqu'un me donne envie de vomir. Je vais sans doute mourrir seule avec trois cents chats. Mais au moins, j'aurais rempli mon quotas de narcissisme. Peut-être.

Lundi 25 avril 2011 à 14:38

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Je lis des trucs sur les maisons closes, assise dans un siège en plastique, le drapeau noir en berne sur l'espoir. Y a de la musique de garage en fond sonore, et trop de gens dans le métro des pensées, ça monte et descend des wagons, comme en temps de panique. 

Le type de la boulangerie fait passer la vieille avant moi. Une baguette blanche, si l'vous plait. Je lui dis qu'elle se fait plaisir. Oh mais excusez moi, je vous suis passée devant. Elle prend sa baguette, dépose ces quatre-vingt cinq centimes dans la main du mec, sourit et s'en va. Je lâche un vague vieille conne et en oublie ce que je foutais là. Ca fera quatre-vingt cinq centimes en moins dans la poche de ces FNistes de merde.

C'est comme attendre à une caisse et la meuf qui répond au téléphone. C'est comme aller à la fnac et s'adresser à des mecs qui y connaissent que dalle en film français. C'est comme aller chercher ses places de concerts et les types qui n 'arrivent à les imprimer.  Comme aller à la piscine et te rendre compte qu'il n'y a pas de ligne pour nager. Payer ta place de train et te retrouver assise par terre. 

Excusez-moi d'être jeune et de ne pas avoir de temps à perdre avec ces conneries - moi non plus.

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